Selon le type de société, le dirigeant est révocable
ad nutum ou pour justes motifs.
La révocation a des conséquences diverses : droit à indemnisation au profit du dirigeant, clauses de non concurrence, sort du dirigeant associé, etc.
Comment révoquer un dirigeant ?
SA : La révocation ad nutum
Dans le cadre des sociétés anonymes, la révocation des mandataires sociaux (administrateurs, membres du conseil de surveillance, PDG) est dite
ad nutum : pas de motif, pas de préavis, pas d’indemnisation sauf disposition contractuelle ou statutaire différente.
Les dérogations statutaires ou contractuelles sont possible, à condition que le montant de l’indemnité n’empêche pas la révocation (cas des parachutes dorés) et que l’indemnité ne s’applique pas en cas de
faute grave du dirigeant concerné.
Révocation pour juste motif
En ce qui concerne le
gérant de SARL, le directeur général, le directeur général délégué et les membres du directoire d’une société anonyme, la révocation
doit être fondée sur un juste motif, résultant d’une
faute du dirigeant.
En l’absence de juste motif le dirigeant à droit au paiement de dommages-intérêts (art. L. 223-25 ; art. L. 225-55 ; art. L. 225-61 du Code de commerce).
Les clauses statutaires ou contractuelles
Le statuts peuvent prévoir des conditions dérogatoires à ce qui précède, notamment en fixant une
indemnité de départ même en cas de juste motif à exclure lorsque le dirigeant commet une faute grave.
Cette liberté s’applique notamment aux SAS permettant de
fixer librement les conditions de révocation du dirigeant et les organes compétents pour la prise de décision.
La sanction de la révocation abusive
La révocation est abusive si elle est accompagnée de circonstances qui portent atteinte à la réputation ou à l’honneur du dirigeant, en violation de ses droits de la défense, de manière déloyale, en violation du principe du contradictoire, etc. Notamment, le dirigeant doit
connaître les motifs de la décision de révocation et pouvoir présenter ses observations.
Si le dirigeant est une personne morale, la Cour de cassation admet la réparation d’un
préjudice moral propre.